GLOW-UP prêt-à-manger

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Les soins de beauté selon la diététique traditionnelle chinoise

Dans un ouvrage rédigé il y a 2 200 ans, (Huangdi Nei Jing -Classique Interne de l’Empereur Jaune-) on peut lire:

« Manger trop d’aliments amers fera faner la peau et affaiblira la pilosité

Manger trop sucré entraînera des douleurs aux os et la chute des cheveux

Manger trop d’aliments acides fera flétrir les muscles et les lèvres

Il s’agit des lésions par les 5 saveurs. »

Soins de beauté selon la diététique traditionnelle chinoise

Ce qu’on voit le plus fréquemment dans l’alimentation d’aujourd’hui, c’est précisément l’excès du sucré, une des raisons pour lesquelles les 3 raisons de consultation les plus fréquentes en acupuncture à la clinique concernent tous la douleur et/ou l’inflammation et plus précisément les problèmes articulaires.

Le mal de dos, plus précisément la lombalgie, puis les épicondylites, sont suivies de près par soit l’ostéoarthrite du genou, la cervicalgie, ou encore des tendinites aux épaules, la fasciite plantaire… Toutes des « douleurs des os », donc. Effectivement, selon le Huangdi Nei Jing, l’excès de la saveur sucrée dans l’alimentation peut prédisposer à ces pathologies de « douleurs aux os », ou même encore les aggraver.  

L’obsession historique de l’immortalité, c’est aussi le culte de la jouvence éternelle, la quête du beau, de la beauté, tant intérieure qu’extérieure. Une alimentation neutre ou corrective selon le terrain équilibrer favoriserait l’expression de la beauté, ainsi que le maintien de cet éclat à travers le temps, malgré le vieillissement normal des chairs et des fonctions vitales. 

Une alimentation neutre ou corrective selon le terrain individuel

La beauté implique que les organes internes et les tissus fonctionnent normalement. Ce concept exclue-t-il la beauté aux malades et aux personnes âgées? Bien sûr que non, c’est dire que le potentiel esthétique d’un individu, peu importe son stade de développement, s’atteindrait par la recherche d’une vitalité optimale à la situation qui lui est propre.

La peau est le plus grand et le plus lourd des organes du corps humain. Sa texture et son apparence peut donner des indices sur le dynamisme interne des fonctions vitales et de la santé en général d’une personne. Il est important de noter qu’un problème de la peau, n’est pas toujours considéré grave pour autant. L’alimentation correcte est un pilier très important des 5 branches de la médecine traditionnelle chinoise pour corriger les problèmes de peau provenant de déséquilibres des organes internes.

Si l’acupuncture esthétique est utilisée comme facial médical, ou encore une alternative au lifts chirurgicaux, qui permet de traiter rides, ridules et rides d’expression, la diététique traditionnelle chinoise des soins de beauté accorde beaucoup d’importance aux soins alimentaires de la peau.

Acupuncture faciale esthétique avec photobiomodulation rouge et infrarouge

Le but des soins alimentaires de la peau est de la protéger, en renforçant sa résistance aux agressions externes, tout en retardant son vieillissement. 

Selon la médecine traditionnelle chinoise, la peau est l’ouverture du poumon, un organe yin, qui lui occupe une relation intérieure/extérieure avec le gros intestin, un organe yang. La peau est un émonctoire. C’est dire qu’elle doit pouvoir « respirer ». Elle absorbe et elle élimine. Elle est responsable d’absorber la lumière et de synthétiser la vitamine D dans sa couche graisseuse, puis d’éliminer par ses pores les sécrétions, notamment, des glandes sudoripares et sébacées. La peau est nourrie par la bioélectricité -le Qi, prononcé « Tchi  »- et le sang. 

C’est ainsi qu’on peut lire dans les textes classiques de médecine traditionnelle chinoise des énoncés tels que ceux-ci, qui démontrent bien comment la peau est réellement en continuité avec l’organisme en entier. 

« Les abcès qui causent des démangeaisons sont liés au coeur »

« Le poumon domine la bioélectricité et se manifeste par la pilosité et la peau »

Le tofu est un aliment fonctionnel nutritif, de nature fraîche

Pour que la peau retrouve toute son glow, les organes internes doivent fonctionner normalement. Elle doit également être protégée des agressions externes d’expositions prolongées au soleil, aux insectes, aux vent, au froid, à la chaleur, l’humidité et la sécheresse. Le vieillissement prématuré provient soit d’un déséquilibre des organes internes et/ou des agressions répétées du tissu cutané par les éléments. La peau vieillira plus rapidement si la bioélectricité est faible, s’Il y a présence de congestion sanguine -souvent traduit par « stase » du sang – ou encore s’il y a ce qu’on appelle un déséquilibre dans les rapports entre la bioélectricité et le sang. 

Les principales orientations thérapeutiques pour retarder le vieillissement cutané visent à favoriser la bioélectricité, puis nourrir et activer le sang, ainsi que d’équilibrer ces deux fonctions intereliées. 

Certains aliments sont donc à prioriser au menu dans la diététique traditionnelle chinoise des soins de beauté:

Les longanes, un fruit tonique des fonctions sanguines

Longanes (sur la photo, il s’agit des fruits ronds avec la pelure brune et écaillée)

Le concombre de mer, aussi connu comme: « le viagra de la mer » , un animal marin stimulant le yang du rein

La viande de lapin, contre-indiquée durant la grossesse, la viande de canard à plumes pâles, les calmars, toniques du yin 

Le concombre de jardin, une source de nicotinamide mononucléotide, démontré permettre d’activer le métabolisme cellulaire chez l’animal

Les carottes, autrefois cultivées comme remède, puis comme fourrage, et maintenant comme aliments santé

Le tofu, même s’il ne faut pas en abuser de par sa nature fraîche, est un aliment fonctionnel nutritif

Les bananes, de nature froide et humide. Attention: à limiter ou à proscrire en cas de mucosités

Les noix, dont les graines de citrouille, les amandes, les noix de noyer

La trémelle blanche, un champignon blanc 

RECETTE DE CANARD DE PÉKIN – Bei-jing-kao-ya

Ingrédients

1 canard 

1,5 litre d’eau

4 c. à soupe de miel

4 tranches de gingembre frais, pelées, de +/-2,5 cm. de diamètre et 0,25 cm. d’épaisseur

2 branches d’oignons verts (« échalotes » ou « ciboules ») avec leurs cîmes vertes, coupés en pièces de 5 cm.

Sauce

1 c. à soupe d’eau

12 branches d’oignons verts

4 c. à soupe de sauce hoisin

1 c. à thé d’huile de sésame

2 c. à thé de sucre de coco

Préparation

Lavez le canard à l’eau froide, séchez-le à l’aide d’une serviette sèche

Attachez le cou ou les ailes à l’aide d’une ficelle de 10 cm. de longueur. Suspendez le canard pour 3h dans un endroit aéré ou 1 heure devant un ventilateur.

Dans un wok ou un grand chaudron, mélangez 1,5 litres d’eau, 4 c. à soupe de miel, le gingembre, les morceaux d’oignons verts et portez à ébullition, à feu vif.

En tenant le canard par la ficelle, submergez dans le liquide bouillant de part et d’autre. Retirez le canard et jetez le liquide. Suspendez le canard à nouveau, avec un bol en dessous pour récupérer le liquide qui s’écoulera. Prévoir 3 à 5 heures pour que le canard sèche. 

Pour préparer la sauce: mélangez la sauce hoisin, l’eau, l’huile de sésame et le sucre de coco, remuez jusqu’à ce que le sucre soit dissous. Faites bouillir, réduisez le feu, faites cuire doucement, sans couvercle. Versez la sauce dans un petit bol, conservez à la température de la pièce pour l’heure du repas.

Pour préparer les pinceaux d’oignons verts qui serviront à badigeonner la sauce sur la viande, coupez les 12 tiges d’oignons verts en pratiquant 4 incisions croisées de 2,5 cm. de profondeur. Répétez aux 2 extrémités des tiges d’oignons. Plongez les tiges dans de l’eau glacée. puis réfrigérez jusqu’à ce que le bout des tiges s’enroulent et se frisent en forme de pinceau.

Pour cuire le canard, chauffez le four à 390F

Placez le canard le ventre vers le haut dans un récipient allant au four, et mettez-y jusqu’à 2,5 cm d’eau au fond du récipient. Cuire 1 heure. Baissez alors la température du four à 300F. Tournez le canard sur le ventre et cuire encore 30 minutes. Ramenez ensuite à nouveau le four à 390F, retournez le canard sur le dos et laissez rôtir encore 30 minutes. Placez le canard sur une surface de travail propre.

Détachez la peau croquante de la poitrine, des flancs et du dos du canard. Découpez la peau en rectangles et déposez sur une couche dans un plat chauffé au préalable. Détachez les ailes et les cuisses, puis coupez toute la viande de la poitrine et autour de l’os. Présentez la viande dans un autre plat chauffé au préalable.

Le canard de Pékin peut se présenter sur la table avec 2 plats contenant les morceaux de canard, un 3e plat contenant de petites crêpes réchauffées, et une assiette de pinceau d’oignon au centre de laquelle on dépose le bol de sauce. 

Chaque invité prend une petite crêpe dans son assiette, prend un pinceau d’oignon, le trempe dans la sauce pour en enduire la crêpe. On dépose un morceau d’oignon dans la crêpe, un morceau de peau croquante de canard, avec un morceau de chair tendre de canard. On rabat et enroule la crêpe, de sorte à pouvoir la saisir par les doigts et en faire une bouchée. 

Bon appétit!

RÉFÉRENCES

(1) La cuisine chinoise, Emily Hahn, Time inc., 1970

(2) Diététique des quatres saisons, diététique de médecine chinoise, Chen Jun, Pierre Sterckx, Presses universitaires Guang Ming, 2002

(3) Huangdi Nei Jing, Classique Interne de l’Empereur Jaune, Classique de médecine traditionnelle chinoise, publié il y a 2 200 ans